Révision du PSMV : Chronique n°7 / L’O.A.P rue des Augustins

Cette O.A.P. préconise la démolition de 2 immeubles de la rue des Augustins (le n° 21, classé en catégorie 5bis au PSMV de 2007 et le n° 23, classé en catégorie ; les 2 avec front bâti imposé) afin de créer un accès entre le jardin suspendu de l’Hôtel de Lazerme (Musée Rigaud) et la rue des Augustins.

Le PSMV de 2007 avec les modifications qui sont proposées

Cette orientation ne semble pas figurer sur le plan de révision, mais sur proposition du maire, le conseil municipal, le conseil communautaire et la CLSS ont donné un avis favorable à la demande suivante : “Modification de la légende de l’immeuble cadastré AB 229 situé au n° 21 de la rue des Augustins avec un passage de 5bis en 6 en cohérence avec l’OAP n° 8 de l’axe structurant est-ouest du centre ancien de Perpignan”.

Le projet d’O.A.P.

Cette option est injustifiée historiquement et même économiquement, pour les raisons suivantes :

– La rue des Augustins, dont les bâtiments actuels datent du XIXe siècle, correspond au tracé du rempart et ruisseau de la seconde enceinte de la ville édifiée dans la seconde moitié du XIIe siècle ; le front bâti en continu a donc un sens historique, fait figure de témoin.

– Le n° 21 présentait un intérêt suffisant pour être classé en catégorie 5bis en 2007 ; qu’est-ce qui a changé depuis pour déclasser cet immeuble.

Le n° 21 de la rue des Augustins (boutique “Macha”) et le n° 23 (boutique “Carte 5”) dont la démolition est demandée

– La création d’une place n’est pas la solution à la revitalisation commerciale de la rue des Augustins ; il y plusieurs cheminements possibles depuis le musée Rigaud pour se rendre rue des Augustins, il suffit de mettre en place une signalétique. Ce n’est pas le bâti et le parcellaire qui sont responsables de la fermeture de plus de 50% des commerces de la rue des Augustins.

– Ajoutons que lors de la rénovation très récente du musée Rigaud (2017) il n’a pas été envisagé de sortie par la rue de la Poissonnerie, laquelle, d’ailleurs doit conserver sont caractère et son charme ombragé en période de chaleur (elle est d’ailleurs très fréquentée, notamment pour cette raison).

Rue de la Poissonnerie ; à gauche, au second plan, le mur du jardin suspendu de l’Hôtel de Lazerme (qu’il faudrait démolir ?) et à droite, après le lampadaire, les immeubles qu’il est proposé de démolir

La CNPA doit refuser ce projet qui serait une cicatrice dans le parcellaire médiéval et n’a aucun fondement valide.

Jean-Bernard Mathon

La rue de la Poissonnerie photographiée par Claude Simon, avant 1962

 

 

 

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