Décidément autour du combat pour le maintien et le développement du Train Jaune, il y a les bâtisseurs et les démolisseurs.
Malgré les demandes du Parc Naturel Régional demandant un report de la démolition programmée de la maisonnette du PN6 a Serdinya, malgré l’avis défavorable de l’architecte des Bâtiments de France, malgré la décision du préfet précisant un délai de recours devant le tribunal administratif, malgré l’opposition résolue du comité des usagers et de l’ASPAHR, la SNCF a envoyé ses pelles mécaniques détruire un élément remarquable de notre patrimoine ferroviaire .
Une décision technocratique prise à Marseille, loin d’un territoire par des gens qui n’en savent rien et n’ont comme boussole qu’un calculette pré-programmée avec le seul signe moins. Ils ignorent d’ailleurs les engagements de leur propre entreprise, partenaire des Journées du Patrimoine comme l’annonce son site internet !
Évidemment ce modeste bâtiment ne servait plus, comme beaucoup d’autres sur la ligne, à la circulation des trains, mais son aspect patrimonial et paysager, comme le soulignait l’architecte des Bâtiments de France, était primordial.
Nous n’avons jamais opposé le patrimoine et la modernisation du train, mais moderniser n’est pas détruire, d’autant qu’une personne était prête à acheter la maisonnette en l’état, ce qui valait nettement mieux que de l’effacer du paysage.
Mis devant le fait accompli par les casseurs, nous ne nous en tiendrons pas là et allons envisager avec les autres partenaires les possibilités de recours afin que cette atteinte majeure au territoire ne reste pas sans conséquence.
Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais
Comité des Usagers de la ligne du Train Jaune