En présence du préfet, du maire, de la présidente du Conseil départemental 66, des 12 représentants de Saint-Jacques et d’associations invitées par le préfet (on n’a pas très bien compris pourquoi !). La réunion a duré 3 heures et fut parfois houleuse ….
L’objet de la réunion était surtout l’îlot Puig.
Ce qui a été acté :
– Groupe technique pour donner un avis sur la conservation ou la démolition de ce qui reste de l’îlot du Puig (spécialistes missionnés par le quartier et ABF) ; sans vouloir anticiper, il est quasiment certain que la décision sera de conserver ce qui n’a pas été démoli.
– Groupe de travail sur l’urbanisme dans le quartier.
– Groupe de travail sur le “social”.
Pour ces 2 derniers groupes, nous allons être vigilants et nous assurer qu’ils vont effectivement se mettre en place.
Remarques personnelles :
– les différentes interventions ont montré l’extrême préoccupation des habitants du quartier excédés par la façon de faire de la mairie, le manque d’écoute, l’absence d’information (avec exemples à la clé). Et là je suis modéré dans mon appréciation !
– La mairie est seule responsable du fiasco de l’opération RHI sur l’îlot Puig et l’îlot en contrebas (Anguille-S. François de Paule). La mairie a dépensé 2 millions d’€ en acquisitions et frais de démolitions, alors que l’on aurait mieux fait de dépenser cet argent à réhabiliter. La mairie risque de perdre 300 000 euros de subvention ANAH sur cette opération car, alors que les délais pour la mise en oeuvre et obtenir les crédits étaient fixés à la fin septembre, il n’y a eu aucun appel d’offre pour retenir un maître d’oeuvre (architecte) et qu’il n’y a donc pas de permis de construire. Que l’on ne fasse pas porter la responsabilité de cet échec aux habitants de Saint-Jacques en lutte.
– Le maire veut bien céder l’îlot Puig à l’office 66 (dont la présidente est Hermeline Malherbe), mais si l’Office débourse 2 Millions d’euros (ce qui est exclu et on le comprend).
Pour conclure, je dirais que cette réunion c’est un peu “reculer pour mieux sauter”, mais l’amorce d’un dialogue se fait jour ….
Les habitants de Saint-Jacques et tous ceux qui les soutiennent vont continuer à faire entendre leur voix. Non aux démolitions, réhabilitation, respect. Ils sont déterminés.
Nous allons avoir besoin de “spécialistes” dans tous les domaines dans le cadre des négociations qui vont s’entamer : urbanistes, architectes, travailleurs sociaux, acteurs culturels, etc …, car nous avons face à nous de grosses institutions et nous, nous ne sommes que des bénévoles, pour sauver Saint-Jacques et mettre en place un vrai projet au service de ses habitants. Toutes les bonnes volontés seront accueillies avec enthousiasme.
Jean-Bernard Mathon, président de l’ASPAHR.