Il est proposé ici de démolir 4 immeubles (39 et 41 rue d’En Calce, ainsi que 22 et 24 rue Joseph Bertrand) pour créer une liaison entre la rue des Mercadiers et la rue Joseph Denis.
Cette option ne semble pas figurer dans le projet de révision déposé au ministère, mais nous l’ignorons, puisque les élus refusent de nous communiquer le dossier, bien que celui-ci soit en principe public, ayant été mis au vote du conseil municipal et du conseil communautaire.
Voici la formulation de la demande : “Mise en cohérence du PSMV avec le NPNRU avec la possibilité de modifier la classification de l’immeuble AD37 situé 41, rue d’en Calce permettant ainsi de relier la rue J. Denis et la rue des Mercadiers.”
Cette formulation appelle 2 remarques :
– Si l’on veut assurer la liaison entre la rue des Mercadiers et la rue Joseph Denis, ce n’est pas 1 immeuble qu’il faut déclasser mais 4 ; un examen du plan permet de le constater. A noter que l’immeuble du 39 rue d’En Calce conserve encore sa devanture probablement médiévale.
– Depuis quand le PSMV doit-il s’adapter au NPNRU ? C’est l’inverse qui est la règle, comme je l’ai fait remarquer en réunion de concertation au maire-adjoint à la ville, ainsi qu’au président de l’ANRU. Le document d’urbanisme de 1er ordre et qu’il convient de respecter, c’est le PSMV.
Comme dans le cas de la Place Berton (chronique 5), la municipalité souhaite démolir des immeubles pour créer des liaisons. Pour des raisons que l’on ignore, nos édiles souhaitent des voies droites pour favoriser la circulation (ou la sécurité). C’est toujours la même volonté haussmannienne revendiquée par le 1er adjoint à l’urbanisme de la ville. Perpignan, ville médiévale, est faite d’axes traversants (existants) et de petites rues, de ruelles ; cela participe du parcellaire ancien qu’il convient de respecter et de conserver.
Enfin, signalons que le NPNRU (Nouveau programme national de rénovation urbaine) n’a pas fait l’objet (pour le quartier Saint-Jacques tout au moins) de véritable concertation. Lors de la seule réunion publique organisée, à laquelle l’ASPAHR a participé, nous avons assisté à un plaidoyer pro-domo de l’adjoint à la ville, sans véritable débat. Dans le rapport sur cette concertation voté en conseil municipal aucune des propositions de l’ASPAHR n’a été retenue.
Jean-Bernard Mathon