« La Maison Combe-Jacomet sise 6 rue Courteline, à Perpignan, achetée 435 000 €, en novembre 2012, par la ville de Perpignan est toujours sous le coup d’un permis de démolir (n°066 136 15PO175) délivré le 16 janvier 2016 par le maire.
Grâce à l’action des associations du quartier de la Gare, le maire avait renoncé à sa démolition en 2016, puis l’avait remise en vente. Les offres n’ayant pas été jugées satisfaisantes, en juin dernier sa démolition était de nouveau prévue, mais s’est heurtée à une fronde de l’association de quartier Gare et de l’ASPAHR.
Le maire a finalement décidé de la céder pour l’euro symbolique à une association de sauvegarde du patrimoine ; un appel a projet a été lancé. les offres seront jugées par un jury composé uniquement d’élus. Mais si aucun projet n’aboutit, le permis de démolir est toujours valide. Il faut donc rester vigilants !
Pourquoi tenons-nous tant à conserver cette demeure ?
Tout simplement parce qu’elle fait partie de notre patrimoine et que c’est un marqueur de l’urbanisme et de l’architecture perpignanais de la fin du XIXe siècle. En effet, comme vient de le mettre à jour un de nos adhérents, cet immeuble est l’oeuvre de l’architecte danois Viggo Dorph Petersen qui a émaillé la ville et le département de ses œuvres, comme le Château Valmy, la Villa Drancourt, la Villa Les Tilleuls et bien d’autres immeubles. La Maison Combe-Jacomet est une des premières bâtisses qu’il a édifiée à Perpignan.
Les documents découverts aux archives départementales permettent d’affirmer que Madame Marie Jacomet épouse Combe a acquis un terrain de 273 m² , 14 rue Valette (actuellement 6 rue Courteline), le 12 septembre 1888. Sur ce terrain elle a fait édifier, en 1890, une maison pour un coût de 48 750 Francs ; toutes les factures ont été visées par l’architecte Dorph Petersen qui a également rédigé un récapitulatif.
A l’heure où se développe la reconnaissance du patrimoine du XX° siècle avec des livres, des expositions, des manifestations comme Perpignan Art Déco, il serait aberrant d’abandonner à la ruine ou la démolition un bâtiment qui participe de cette richesse culturelle de plus en plus appréciée.
Il faut un vrai projet patrimonial pour la maison Combe-Jacomet ».
Le président de l’ASPAHR (association pour la sauvegarde du patrimoine artistique et historique roussillonnais)
Le président de l’association PERPIGARE