Par arrêté du 12 octobre 2017, le préfet de la région Occitanie a désigné les membres de la CRPA (commission régionale de l’architecture et du patrimoine). Cette commission est composée de 3 sections : protection et valorisation de l’architecture et du patrimoine immobilier, projets architecturaux et travaux sur immeubles, protection des objets mobiliers et travaux.
Sur les 18 membres titulaires (et autant de suppléants) représentants les associations, il n’y a aucun représentant au titre de l’ASPAHR, alors que certaines associations sont représentées dans les 3 sections (parfois les mêmes personnes).
Pire, certains membres désignés, au titre des personnalités ou élus, sont des personnes dont l’ASPAHR combat les actions ou projets néfastes pour le patrimoine (presbytère, révision du secteur sauvegardé, etc …).
C’est un très mauvais signe que nous adressent la préfecture de Région et la DRAC quant à la sauvegarde du patrimoine.
L’absence de l’ASPAHR est dommageable pour le patrimoine roussillonnais pour 2 raisons :
– Le patrimoine roussillonnais est très spécifique et il n’y a pratiquement personne dans la CRPA pour le défendre ;
– L’ASPAHR, vieille association, compte parmi ses membres de très nombreux spécialistes en histoire, histoire de l’art, conservation, restauration, archéologie du Roussillon qui auraient pu contribuer à élever le niveau de la CRPA et apporter leur contribution aux choix de la commission.
Pourquoi avoir écarté l’ASPAHR ?
– Serait-ce parce que l’ASPAHR gêne ?
– Parce que l’ASPAHR combat des projets, promus par des élus, qui font fi de la règlementation et sont contraires à la préservation du patrimoine ?
C’est en contradiction avec les missions de l’Etat !
Pour ce qui la concerne, l’ASPAHR ne cèdera pas aux pressions d’où qu’elles viennent et continuera à agir dans l’intérêt du patrimoine et de sa sauvegarde, aux côtés des services de l’Etat et en veillant à ce que celui-ci applique résolument le code du patrimoine.